Les thérapies non médicamenteuses (TNM) gagnent en popularité dans les résidences seniors et EHPAD. Elles offrent une alternative ou un complément aux traitements médicamenteux classiques. En effet, elles se concentrent sur des techniques de soins non invasives. L’objectif est d’améliorer le bien-être et la qualité de vie des résidents, tout en réduisant les risques d’effets secondaires liés aux médicaments. Alors découvrons ensemble les principes et bénéfices des TNM pour nos aînés.
Définition et objectifs des thérapies non médicamenteuses
Les TNM constituent un ensemble de techniques de soins, d’approches environnementales et humaines visant à traiter et soulager certains symptômes. Elles ne recourent pas à des médicaments. Pour ce faire, elles s’appuient sur les capacités des personnes et sur l’expertise des soignants. Leur application suit un cadre rigoureux, incluant la formation des soignants, l’utilisation d’outils spécifiques et l’établissement d’un bilan individualisé pour chaque résident.
Les principaux objectifs des TNM sont de maintenir les capacités physiques et mentales, de limiter le recours aux traitements médicamenteux, et de favoriser le bien-être des résidents. Mais cela va au-delà, car il touche aussi par effet rebond au bien-être de leur entourage et des professionnels qui les accompagnent. Ainsi, elles peuvent intervenir sur les capacités cognitives, les affects, l’environnement et l’insertion sociale des personnes âgées.
Le public concerné par les thérapies non médicamenteuses
Tout d’abord, les thérapies non médicamenteuses s’adressent à une large diversité de publics. En effet, cela concerne des patients souffrant de pathologies chroniques aux personnes en quête de bien-être ou soucieux de prévenir les troubles liés à l’âge.
Elles sont particulièrement indiquées pour ceux qui cherchent une alternative ou un complément aux traitements traditionnels. C’est ainsi que sont souvent impliqués dans ces approches, les patients atteints de douleurs chroniques, d’anxiété, ou de troubles du sommeil.
De plus, elles conviennent également aux personnes âgées : elles peuvent contribuer à ralentir le déclin cognitif ou améliorer la qualité de vie. Dans certains cas, cette approche est aussi parfaitement adaptée aux enfants, notamment dans le cadre de troubles de l’attention ou de gestion des émotions.
En réalité, ces thérapies trouvent leur utilité dans toutes les tranches d’âge et situations où l’amélioration de la santé mentale, physique ou sociale est un enjeu. À chaque fois, elles s’appuient sur des pratiques individualisées et respectueuses de la personne.
Les principales TNM utilisées en résidences
Par exemple, parmi les thérapies non médicamenteuses les plus courantes en EHPAD, on retrouve :
- L’espace Snoezelen, offrant un cadre multi-sensoriel apaisant et stimulant, notamment pour les personnes atteintes d’Alzheimer
- La luminothérapie, une alternative aux antidépresseurs et somnifères, utilisée pour réguler le rythme circadien, lutter contre la fatigue et soulager l’anxiété
- La médiation animale ou zoothérapie, stimulant la communication et rétablissant un lien affectif entre le résident et son environnement
- L’art-thérapie (musique, arts plastiques…) pour l’expression des émotions et la créativité
- Les activités physiques adaptées pour entretenir la motricité et prévenir les chutes
- Les ateliers mémoire et de réminiscence pour stimuler les fonctions cognitives
- La sophrologie pour réduire les douleurs, en favorisant la détente physique et mentale à travers des techniques de relaxation et de respiration.
- La musicothérapie pour les personnes atteintes d’Alzheimer, en stimulant leur mémoire et en améliorant leur bien-être émotionnel.
Les bénéfices des thérapies non médicamenteuses pour les personnes âgées
Finalement, les thérapies non médicamenteuses apportent de nombreux bénéfices aux seniors en établissement :
- Réduction de la consommation de médicaments et des risques d’effets indésirables associés
- Amélioration du bien-être et de la qualité de vie, en favorisant la détente, le plaisir et les échanges
- Stimulation des capacités cognitives (mémoire, concentration, communication…)
- Maintien de l’autonomie et des capacités motrices, en encourageant l’activité physique adaptée
- Apaisement des troubles du comportement et de l’anxiété, notamment chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives
- Renforcement du lien social et lutte contre l’isolement, à travers des activités collectives
Zoom sur des expériences innovantes en établissements
À noter que certains établissements, comme ceux du réseau UNIVI, vont encore plus loin dans le déploiement des TNM. À partir d’un inventaire des pratiques existantes, le groupe a identifié 6 TNM phares répondant aux besoins moteurs, cognitifs, sensoriels, psychoaffectifs et sociaux des résidents.
Alors, un résultat concret : la création du chariot K-LIVIE, comprenant différents matériels et équipements liés à ces 6 TNM. Il peut être utilisé en chambre pour une pratique individuelle ou lors d’ateliers en petits groupes.
Mais d’autres expériences innovantes sont menées, comme à la résidence Le Verger qui utilise la technologie PSiO combinant luminothérapie et relaxation guidée. Des séances sont proposées aux résidents mais aussi aux soignants pour leur bien-être au travail.
TNM vs activités de loisirs : quelles différences ?
Contrairement aux animations de loisirs, les TNM respectent un cadre thérapeutique précis :
- Bilan préalable par un professionnel de santé
- Diagnostic précis
- Plan de traitement non médicamenteux prescrit et personnalisé
- Suivi, réévaluation et adaptation de la prise en soin
De plus, certaines TNM peuvent présenter des contre-indications selon l’état de santé, ce qui n’est à priori pas le cas pour les activités de loisirs.
L’engagement des résidences dans une approche non médicamenteuse
De plus en plus d’établissements, d’EHPAD s’engagent dans une politique de développement des TNM, au cœur de leur projet médical. Cela implique la formation des équipes, l’acquisition de matériels spécifiques et la mise en place de partenariats (intervenants extérieurs, monde associatif…).
L’objectif est de proposer une palette de TNM adaptées aux besoins de chaque résident, en complément des soins classiques. Un enjeu fort pour améliorer la qualité de vie et préserver l’autonomie des personnes âgées, tout en réduisant les risques liés à la polymédication.
Les formations nécessaires pour pratiquer les thérapies non médicamenteuses
Mais pratiquer les thérapies non médicamenteuses requiert des compétences spécifiques, souvent encadrées par des formations adaptées et parfois des certifications officielles.
Selon la méthode choisie — sophrologie, hypnothérapie, méditation de pleine conscience, art-thérapie ou encore yoga — les praticiens doivent suivre des cursus dédiés. Ces derniers sont généralement proposés par des écoles spécialisées ou des organismes accrédités.
Certaines disciplines, comme l’acupuncture ou la kinésithérapie, nécessitent une formation médicale préalable et sont strictement encadrées par des normes professionnelles. D’autres, comme la musicothérapie ou la médiation animale, peuvent exiger des qualifications complémentaires en psychologie ou en relation d’aide. Finalement, ces formations, qui combinent théorie et pratique, visent à garantir des interventions sécurisées et adaptées aux besoins des patients. Le tout s’inscrit dans un cadre éthique rigoureux.
Comment les TNM s’intègrent dans le projet personnalisé du résident
Avant tout, les thérapies non médicamenteuses sont inscrites dans le projet personnalisé de chaque résident, établi de manière pluridisciplinaire. Le choix des techniques utilisées se fait en fonction du bilan global initial (état de santé, capacités, besoins et attentes).
Les séances sont alors programmées de façon régulière et leur fréquence est définie dans le programme individualisé. L’efficacité des TNM est évaluée régulièrement. Des ajustements sont réalisés si nécessaire, toujours dans l’objectif d’optimiser les capacités et le bien-être du résident.
Par ailleurs, la mise en œuvre des TNM se fait toujours en coordination entre les différents professionnels impliqués dans l’accompagnement : médecin, psychologue, psychomotricien, ergothérapeute, animateur… Les familles sont également informées et associées à la démarche.
Les équipes pluridisciplinaires s’engagent ainsi à proposer une diversité d’approches thérapeutiques pour répondre au mieux aux besoins de chacun.
Neosilver s’engage avec les établissements afin de construire un projet adapté qui intègre ces interventions vectrices de bien-être.
